Crée Par Lct Systems
L’agriculture, pilier de l’économie
 
La société dominée par les Incas vivait essentiellement de l'agriculture. Les terres étaient cultivées en commun. On les divisait en trois parts, suivant les ordonnances strictes de l'Etat. Un premier lot revenait au dieu Soleil, c'est-à-dire que les fruits de cette terre serviraient aux rites et aux cérémonies. Le second était réservé à l'Inca, à sa famille, ses serviteurs, ses soldats. Le troisième enfin était réparti entre les cultivateurs, entre les membres de l'ayllu, ou communauté. Les sols changeaient du tout au tout suivant leur situation : peu de points communs en effet entre les sables des régions côtières et les terres des hauts plateaux, entre les coins de forêt et les surfaces enneigées. La sierra, où se concentrait la majorité de la population indienne, était entrecoupée de profondes vallées. Sur leurs flancs, les cultures s'échelonnaient, conditionnées par le climat. C'est pourquoi l'on a pu caractériser l'économie andine de "verticale".
Il fut construit avec des pierres de taille s'ajustant parfaitement les unes dans les autres, sans ciment. Sa circonférence s'étendait sur plus de 365 mètres. À l'intérieur du temple trônait, entre autres trésors, un disque d'or représentant le Soleil ainsi qu'une représentation du Panthéon Inca. Il s'y trouvait également un jardin sacré où tous les éléments de la nature étaient représentés sous la forme de statuettes entièrement en or, métal symbolique du soleil.
Pour instituer le culte, les Incas bâtissent des temples dédiés principalement au soleil. Le plus célèbre de tous est le Coricancha (enclos d'or en quechua), temple du Soleil de Cuzco. Ce temple, principal dans l'Empire, servait aussi de lieu de culte à d'autres entités divines comme Mama Quilla, la Lune, et Illapa, divinité de la foudre, de l'éclair et du tonnerre.Le temple du Soleil à Cuzco, véritable saint des saints de l'Empire, n'a pas subsisté aux ravages de la conquête. Il n'en reste aujourd'hui que quelques descriptions ainsi que quelques murs témoins de la splendeur de l'ouvrage.
Le culte du Soleil
 
Dans les Andes, de nombreuses communautés se réclamaient originaires ou descendantes de tel lieu sacré, de telle étoile ou de tel animal. C'est dans ce contexte qu'à partir du XVe siècle, les Incas se veulent être les Fils du Soleil (appelé Inti ou Tahuantinsuyu en quechua). Pour leurs contemporains, les victoires militaires et la politique éclairée des souverains incas semblent confirmer cette origine merveilleuse. Les Incas imposent donc le culte du soleil comme culte officiel dans l'empire : l'idole solaire côtoiera la myriade de divinités adorées dans l'Empire. Il ne s'agit pas pour autant d'un culte monothéiste mais plutôt d'un animisme d'État.
Seuls les administrateurs connaissaient la clé des quipus : c'étaient les Quipucamayocs. Il semblerait que les quipus aient aussi servi à notifier les grandes dates de l'histoire et à consigner certains récits ou secrets religieux mais ceux-ci restent indéchiffrables de nos jours contrairement à certains quipus de statistiques. Ce ne sont pas les Incas qui ont inventé les quipus connus par la civilisation précolombienne de Caral il y a 4 500 ans.
L'écriture et les quipus
 
Alors que l'Empire inca était très structuré et bureaucratisé, l'écriture n'y a apparemment pas existé. En revanche, un système de quipus a été mis en place. Les quipus sont des messages codés sous la forme de nœuds de différentes sortes sur des fils de laine, coton ou autre matériau et de différentes couleurs. Ces quipus servaient aux statistiques de l'État : recensement très précis (nombre d'habitants par âge et par sexe), nombre d'animaux, état des stocks, tributs payés et dûs des différents peuples, enregistrement de l'ensemble des entrées et sorties de marchandises des entrepôts de l'État, etc..
Une société hiérarchisée
 
La hiérarchie dans l'empire Inca reprend l'organisation traditionnelle des communautés andines. L'Inca est à la fois chef de son clan et souverain de tout l'empire. L'organisation communautaire est à la base de la structure de l'empire. Dans de nombreux cas, l'Inca conquérant veille à ne pas bousculer l'organisation traditionnelle des populations à assimiler et laisse en place les autorités traditionnelles et leur confie des instructeurs du clan Inca pour les informer des lois de l'empire et les instruire dans la religion officielle. Ces autorités locales étaient donc encadrées et rendaient comptes à des supérieurs hiérarchiques qui tous étaient membres du clan Inca. D'une manière générale, il existait trois classes : d'une part la classe laborieuse constituée des paysans et artisans, d'autre part la classe de gouvernance locale et enfin au sommet, la classe dirigeante de souche Inca qui tenait toutes les rênes de l'empire. Cette classe dirigeante était organisée comme un clan ordinaire dont les membres étaient appelés aux plus hautes fonctions au sein de l'empire, qu'elles soient religieuses, militaires ou administratives. Cette société était donc basée sur un système de castes et on ne pouvait que très difficilement et exceptionnellement changer de rang. Un individu de la classe laborieuse pouvait accéder à la classe dirigeante suite à un exploit militaire ou grâce à quelque autre mérite.
Création et expansion de l'empire
 
La région de Cuzco est habitée par de nombreux autres peuples, et les Incas, à leur arrivée, n'y sont qu'un groupe parmi d'autres. Ces petites puissances régionales, s'affrontaient dans des guerres locales. Les Incas participent à une confédération avec d'autres groupes en occupant dans un premier temps un rang subordonné et non dominateur. Ils adoptent la langue Quechua, qui devient la lingua franca du plateau andin la propageant ensuite sur tout le territoire. La confédération repose sur deux moitiés : le Hanan, la moitié du haut, et le Hurin, la moitié du bas dont font partie les Incas. Le Hanan détient les pouvoirs politique et religieux, et le Hurin, le pouvoir militaire. Cette répartition des pouvoirs explique en partie la montée en puissance par les armes du groupe Inca. Petit à petit, ils prennent de plus en plus d'importance dans la confédération. Pendant près de trois siècles, les populations avoisinantes leur versent des tributs mais ce n'est véritablement qu'au milieu du XIVe siècle que les Incas créent un État à leur nom.
L’essor de la tribu Inca
 
Héritiers parmi d’autres des brillantes civilisations qui les avaient précédés, les Incas n’étaient à l’origine qu’une petite tribu établie dans la région quechua, sur les rives du lac Titicaca. Il s'agirait d'un groupe d'hommes menés par Manco Capac ; après une migration vers le nord, celui-ci s'allie avec quelques communautés quechuas pour déloger les habitants de la vallée du Cuzco. Ce sont dès lors tous les descendants de ces premiers colons ainsi que leurs alliés qui sont considérés comme Incas.
La société Inca a donné lieu à de nombreuses hypothèses. Les Incas, en effet, n’ont laissé aucun écrit, et les témoignages dont nous disposons émanent soit des premiers conquistadores espagnols, qui avaient recueilli des récits auprès des indigènes, soit de chroniqueurs métis.
L’empire Incas
Histoire (suite)
    Accueil       Géo/Politique        Histoire        Patrimoine        Gastronomie        Danse & Musique          Multimédia