Le Vieux Seigneur de Sipán aurait été le premier gouverneur de Sipán, quatre générations avant le Seigneur de Sipán. Des analyses ADN ont démontré qu’il était son ancêtre direct, ce qui laisse penser à une haute hiérarchie héréditaire.
Dans sa tombe, on a retrouvé une jeune femme et un lama. Il possédait également de nombreux bijoux et ornements précieux - symboles de pouvoir politique et religieux, ce qui laisse penser qu’il représentait ces deux pouvoirs, séparés par la suite à l’époque du Seigneur de Sipán.
Le Prêtre et le Vieux Seigneur de Sipan
Sous la tombe du Seigneur de Sipán, ont été retrouvées deux autres tombes, celle du Prêtre et celle du Vieux Seigneur de Sipán. Le Prêtre occupait la seconde place dans la société Mochica. Selon des analyses ADN, il fut contemporain du Seigneur de Sipán. Les objets retrouvés dans sa tombe soulignent des symboles religieux comme le Soleil et la Lune, une coupe destinée aux sacrifices, une couronne de cuivre baignée d’or décorée d’un hibou et d’autres éléments pour le culte de la Lune et du Soleil.
Les nombreux bijoux, ornements, emblèmes et vêtements, symboles de très haut rang, de divinité et de pouvoir du Seigneur de son vivant ont été retrouvés dans la tombe pour l’accompagner dans le monde des morts, où, selon la religion Mochica, il continuerait à exercer les mêmes rôles et fonctions.
Ils symbolisent la plus haute hiérarchie, comme des pectoraux, des colliers, accroche-nez, boucles d’oreilles, casque, sceptre, bracelets... Prédominent l’usage de l’or et de l’argent (symboles de la dualité masculin or-soleil et féminin argent-lune), de cuivre doré, de pierres semi-précieuses, et de coquillages sacrés spondyles.
De son vivant et de sa splendeur, il représentait le pouvoir divin sur Terre comme le reflette son enterrement. Huit accompagnateurs de différents rangs entouraient le sarcophage royal. Deux lamas étaient disposés dans le sarcophage ; le corps d’un enfant, symbole de régénération, reposait dans un coin. En tête, dans un cercueil de canne, une des jeunes épouses. A côté, un chef militaire en armes et un porte-étandart portant les insignes royaux, accompagné d’un chien. Au pied, l’épouse principale avec une couronne de cuivre, et une troisième femme avec le pied gauche amputé. Se trouvaient aussi les corps de deux gardiens.
Sépulture
Par des rituels spécifiques, le Seigneur de Sipán fut enterré avec tous ses biens, des provisions, des offrandes et des personnes sacrifiées pour l’accompagner dans son voyage vers l’au-delà.
Le Señor de Sipán occupait le sommet de la hiérarchie sociale et politique de son temps avec un caractère semi-divin, à en juger par les objets trouvés autour de lui et par les personnages qui l’accompagnaient dans sa tombe. Les études archéologiques démontrent que ce Seigneur est mort après seulement 3 mois de règne, à environ 40 ans. Il mesurait 1m.67, donc grand pour son époque, jouissait d’une bonne santé, et vécut autour de l’année 250 après Jésus Christ.
Cette représentation graphique montre des personnages en grand apparat (seigneur, militaire de haut rang, grand prêtre, prêtresse) boire en apparence le sang des prisonniers figurant dans la partie basse de cette fresque qui représenterait les sacrifices faits lors de la mort du Seigneur.
Le Seigneur de Sipán fut un Seigneur Mochica, culture pré-inca qui s’est développée sur la côte nord du Pérou entre 100 et 700 après Jésus Christ.Avant sa découverte, les histoirens pensaient que l’art Mochica représentait des scènes mythologiques et légendaires. Leur surprise fut de constater que beaucoup d’emblêmes, bijoux, ornements et vêtements trouvés dans cet enterrement, utilisés par son propriétaire de son vivant, étaient semblables aux figures classiques de l’art Mochica, en particulier la « Présentation » et le « Sacrifice des prisonniers ».
Cette découverte est considérée comme l’une des plus importantes du XXème siècle, au même titre que celle du Machu Picchu en 1911 ou des pyramides de Toutankamon en Egypte car pour la première fois on trouvait intacte et sans traces de pillage, une tombe royale d’une civilisation péruvienne antérieure à celle des Incas.
La visite du Couvent offre à voir : des rues portant des noms de villes espagnoles : Malaga, Cordoba, Sevilla, Burgos, Toledo; le parloir, le salon des visites ; les celules des novices ; la chapelle des novices ; le quartier des soeurs; la dsalle de Profundis où les Mères Supérieures étaient veillées 24h/24h et peintes (la seule fois de leur vie) les yeux clos; d'un cimetière (qui devint un potager en 1939); le réfectoire; l'internat ; le lavoir ; la machine à laver ; le filtre à eau ; la Place principale où s'improvisait un petit marché le dimanche et dont la fontaine servait de baignoire ; les cuisines ; la Salle d’administration; le Dortoir : transformé en salle de concerts et d’expositions.
A l'époque coloniale, il accueillait principalement les filles des plus riches familles de conquistadores d'Arequipa et du Pérou, qui payaient une forte dote pour voir leur fille y entrer. A l' âge de 12 ans, les novices entraient au couvent. Il accueillait jusqu'à 180 religieuses. Le luxe dans lequel vivaient les religieuses défraya souvent la chronique. Le Vatican n'arrivait pas à se faire respecter à ce niveau là, jusqu'aux réformes successives dictés par l'autorité de certaines Mères Supérieures, qui changèrent les choses du point de vue de la vocation, et des privilèges.
Fondé en 1580 par une riche veuve, Ana de Guzmán, qui en fut la première Mère Supérieure, sa superficie de 20 000 m2, en fait le plus grand du monde. Cette "ville dans la ville" est le plus grand édifice religieux d'Amérique du Sud.
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